Kayak / ski en Norvège

La découverte

Fred a découvert les Alpes du Finnmark il y a 10 ans, lors de son premier voyage de ski en Norvège. A cette époque, il travaillait à Chamonix, mais son coeur était dans sa vallée natale, la Maurienne, un coin sauvage et oublié des Alpes, loin du vacarme et de la foule de Chamonix. Aussi surprenant que ce soit, c’est son attachement aux montagnes de son enfance qui l’a conduit vers les confins de l’Europe, dans le nord de la Norvège.

Un membre du club de télémark d’Alta (Haldetoppen Telemarkslaug) etait coincé à Albertville, sans moyen de rejoindre Chamonix et le reste de son groupe. Pour une raison qu’il serait bien trop longue à détailler ici, il avait le numéro de Fred et il le contacta pour avoir de l’aide… le français le conduisit à destination et, après avoir rejoint le reste du groupe et bu quelque bières, ils decidèrent d’aller skier tous ensemble le lendemain.

A Chamonix néammoins il n’est pas toujours facile de trouver de la neige vierge. C’est pourquoi Fred invita le groupe à le suivre dans sa vallée. Le reste de la semaine fut mémorable et ils sont tous restés en contact depuis. Un coup de foudre, comme il le décrirait lui même.

C’était peut être une passion commune pour la neige qui les a réuni, ou bien un passion pour leurs terres natales respectives, si semblables. La manière dont les Norvégiens parlaient de leurs montagnes avaient éveillé la curiosité de Fred – une région inconnue, peu habitée et plus encore du ski incroyable… Incapable de ne pas aller voir ça de ses propres yeux, Fred se rendit en Norvège dès le printemps suivant.

Mon premier conatct avec les Alpes du Finnmark à été un véritable choc. Autour d’Alta , les montages sont assez modestes, rondes, et peu enneigées, battues par les vents. Mais, en suivant la route E6 et en se rapprochant de Langfjordbotn, le paysage changes, les montagnes sont plus grandes, plus raides, la neige est plus profonde et l’air plus froid.

Le guide reprends son souffle, avant d’expliquer comme il est difficile, pour un skieur passionné, de ne pas tomber directement amoureux d’un tel endroit.

On ne sait pas où regarder. Il y a tant de possibilites ici, qu’il est impossible de tout faire le temps d’une seule vie.

 

La vie entre Fjords et montagnes

Comme la plupart des villages dans la Norvège septentrionale, Langfjordbotn est un chapelet d’habitation qui s’étale sur des kilomètres, sans véritable centre, entouré de fjords et de montagnes, avec plus de vaches que d’habitants.  Les Norvégiens ne sont pas réputés extravertis, mais le français insiste malgré tout sur l’importance qu’ils ont pour lui et sur l’hospitalité avec laquelle ils l’ont recu.
Fred a appris de ses amis, que ce soit sur les montagnes, les itinéraires, la neige oú la météo locale, bien entendu, mais aussi sur l’histoire des communautés locales, leurs soucis et leurs espérances. Il est reconnaissant envers eux de ce qu’ils ajoutent aux voyages qu’il organise ici, dans le Finnmark.

-Ils vivent dans ces montagnes, et même si leur présence est discrète, ils leurs donnent un âme, sans aucun doute.

Un métier de rêve

Tel un Bernadotte des temps modernes, le français à conquis la Norvège et fait de la Suède son foyer. Fred habite maintenent en Suède avec femme et enfants, mais continue à travailler comme guide pendant les hivers, comme il l’a toujours fait depuis 1998. Au début il travaillait dans l’armée francaise à Chamonix, mais après 2008 il a commencé  son métier de guide indépendant dans sa vallée de la Maurienne natale.

Le métier de guide est, selon Fred, le rêve absolu. Il n’y a pratiquement aucun point négatif, dit-il. Il n’a pas l’impression de travailler.

Mais le rêve peut facilement tourner au cauchemard. Le travai de guide peut être difficile pour la vie de famille, et solitaire sur le terrain. Le fait est que c’est le temps passé seul qui l’a convaincu de la nécessité de fonder un entreprise avec plusieurs guides, amis et collègues. Avoir cette communauté est important pour lui.

Renaissance

Retour en montagne. Fred et son groupe on finalement trouvé le chemin qui mène au sommet, et au dessus des nuages. La lumière est incroyable, et les rayons du soleil caressent coucement le sommet des nuages. Emergeant de la grisaille, un sentiment d’euphorie s’installe, et ne peut être décrit que comme une renaissance – une vision irréelle des montagnes baignées du doux soleil de minuit, et caressées par une mer de nuages.

Le groupe se repose. Erik et Geofferey dorment, Bruno comtemple philosophiquement le fjord, tandis que Fred et Lars préparent la descente á leur manière. C’est un rêve. Pour Fred, ces montagnes sont parfaites pour la rando, avec ou sans kayak. Il y a du terrain varié, du facile au compliqué, des sorties courtes ou longues, et toujours la promesse de profiter dee journées au maximum.

La sortie s’achèvera bientôt sur le côte, avec des bières fraiches et une dernière traversée en kayak sous le soleil. Mais d’abord un ski fantastique nous attends, sur de la neige de printemps juste à point, offrant des virages faciles et rapides dans cet or blanc si doux.

Pour Fred, c’est le point final d’une longue saison.

-Pour moi, Langfjordbotn est na seconde maison, et je ne peux pas imaginer une saison de ski sans visiter ces montagnes que j’aime.

Fred semble fatigué, mais aussi satisfait. Il sera bientôt au repos, chez lui avec sa famille, mais avant ça, il va s’offrir 1900 km de vélo pour rejoindre le sud de la Suède…

Les conseils de Fred pour Langfjordbotn

1-Y aller sans conseils. Il y a beaucoup de gens sympathiques et de bons skieurs sur place, qui aiment partager leur savoir. Les rencontrer vous aidera à faire votre place dans la communauté et a obtenir les bonnes infos.

La région est peu visitée, et peut offrir de nombreuses aventures à ceux qui s’y rendent. Le terrain est compliqué avec l’entrelacs des fjords et des montagnes, et c’est une bonne idée que de consacrer du temps à l’étude de la carte. C’est ce qui vous permettra de profiter au mieux de l’espace, et du temps. Qu’y a-il de plus important ?

Informations pratiques

  • Transports : Vol jusqu’à Tromsø ou Alta, puis voiture de location, les transports publics n’étant pas optimaux. Pour minimiser votre empreinte carbone, il est aussi possible de rejoindre Narvik par le train, avant de continuer par la route et de traverser certains des massifs les plus beaux de la Norvège, Lofoten, Senja et Lyngen.
  • Nourriture et logement : Le restaurant familial « Porten till Finnmark » (La porte du Finnmark), est situé dans le village de Langfjordbotn. C’est un des rares, sinon le seul, endroits pour dîner dans les parages, et un des meilleurs restaurants du Finnmark.

 

PHOTOS

Photos : Timme Ellingjord